J’avais déjà eu l’occasion de me rendre à Biarritz, Espelette, Saint-Jean-de-Luz, Arcangues, San Sebastian, dans ce merveilleux Pays basque oscillant entre écumes océaniques et contreforts montagneux. Mais jamais encore à ses portes, à Bayonne, que l’on dit aussi gasconne. Oh, ce ne fut qu’un passage éclair et pourtant.
Je fus happée par ses venelles bordées de maisons à colombages, où les volets rivalisent de couleurs, ses peñas à peine visibles derrière des portes fermées qui s’entrouvrent si l’on connait un tel ou un tel, ses remparts protecteurs, son Adour et sa Nive où plongent les ombres des façades et les mouettes goulues, ses terrasses de bars et restaurants où se pressent et s’apaisent les passants, ses chocolateries, véritables écrins joaillers de bijoux cacaotés, ses brumes matinales et veloutées.
Je fus saisie en entendant, au détour d’une ruelle, les sons répétés des balles qui heurtaient le mur d’un trinquet… Et je me suis sentie basque.
Photo et texte Nathalie Costa, mars 2023