Photographe d’adoptif… en petit-fils
Il est né à Villeneuve-sur-Lot. Dans une famille de photographe. Son père adoptif – qui est aussi son grand-père -, c’est Ray Delvert, le Saint-Ex de de la photo aérienne. Bien avant l’ère des drones, Ray a inventé l’aéropédagogie : la vue d’avion que l’instit accroche au tableau pour montrer ce qu’est un affluent, une presqu’île ou un plateau. Bruno plonge donc dans le bain photographique, « mais je n’en ai fait que tardivement à titre professionnel ». Avant cela, il passe son bac, va jusqu’au doctorat – en écologie, la vraie ! Mais c’est écrire qui lui tient à coeur. Il pond trois romans, et devient même journaliste. Dans l’hebdo qu’il vient de fonder dans les Alpes-Maritimes. Il lui faut illustrer ce qu’il écrit. Ce qu’il trouve en agence est médiocre. N’est-on pas jamais mieux servi que par soi-même ? Notre homme de plume devient homme de péloche, faisant texte et photo pour des rubriques tourisme et art de vivre. « J’ai vécu exclusivement de ce travail durant près de 20 ans, remplissant les pages d’Art et Décoration, entre autres. J’ai fini par donner des cours de photographie d’intérieur, tant je suis devenu expert ! » Ses reportages alimentent ses archives, et celles de l’agence Hemis, dont il est devenu membre. « Je traite ensuite mes photos comme une histoire, sous forme de série, qui donne lieu à des expositions et à des tirages grand format. Le reportage nourrit ma recherche artistique et inversement ! » Pour l’AJT, il présente justement un extrait de ses travaux d’artiste photographe. « Au niveau du matériel, je suis opportuniste : je suis passé d’un Canon EOS 5D Mark II avec ses lourds objectifs professionnels – je les utilise encore pour les photos d’intérieur sur trépied -, à un magnifique bridge Sony RX10 III et son zoom 24-600 qui me ravit tant pour sa simplicité d’utilisation que pour sa qualité d’image : le couteau suisse que j’emmène partout ! Et j’utilise aussi un drone DJI pour les photos de jardins ». Par Dominique de La Tour