Caroline Paux, la photo flashmob. Comment garder froid son sang lillois lorsqu’on est, par trahison presque, une Dauphinoise bien gratinée ? Ce n’est pas le seul paradoxe que sait résoudre cette hyperactive de la sieste dont le calme tactique est de pure apparence. RP issue de l’Efap, cette polyvalente façonnée par les éditions locales du Dau-Bé, n’en maîtrise pas moins tous les métiers du journalisme, de la photo, bien sûr, mais aussi de l’écriture, du tirage, de l’infographie, de la direction artistique… D’apparence contemplative, Caroline ne perd son calme que face à la tuile d’une mauvaise pioche au tarot : le trompe-l’oeil d’une addiction photographique pour le sport, le flegme indispensable pour fournir à son Canon le coup d’oeil que personne n’avait vu, et saisir l’instant T des manifs où ça rit ou ça chauffe. A coup sûr, Caroline sait faire le parallèle entre le modèle et son fond de teint, transformant en hublot le cadre doré, ou en satin la glace sans tain. Dans sa modestie qui a ses heures de dureté, Mme Paux sait aussi rendre minuscule la démesure d’un crépuscule. Par Dominique de La Tour