Éric voit le jour le 27 juillet 1963 à Paris. Mais quand il est à peine âgé de 18 mois, son père, pharmacien en labo, est muté à Casablanca. Il y passe la majeure partie de son enfance et de son adolescence. Au Maroc, Éric et sa famille ne fréquentent pas les expatriés. C’est là que son amour pour la diversité des peuples commence à se forger. Une citation de Saint-Exupéry devient son leitmotiv « Si tu diffères de moi, frère, loin de me léser, tu m’enrichis ». À 17 ans, retour en France. Il a tout à découvrir du pays qui est finalement le sien. C’est aussi l’heure des études supérieures. Il choisit Hypokhâgne. Un an plus tard, il entame un cursus d’Information et de Communication. Son mémoire de fin d’études, réalisé conjointement avec Christophe Hamieau son ami de toujours, porte sur le Canard Enchaîné. Licence en poche, il débarque à l’AFP où il découvre les News et l’actualité. Ce qui l’intéresse dans ces formes journalistiques « c’est la rencontre avec les gens ». Mais pour lui l’important chez un photographe, c’est de faire oublier. Il doit faire partie du décor. Avant de dégainer son appareil, Éric commence toujours par discuter, écouter, apprendre des autres. À l’AFP, il rencontre Salgado et Guy Le Querrec, qui lui apprend à se servir d’un Leica.
Mais l’armée l’appelle, service militaire oblige. Dans un régiment aéroporté, il va au delà de ses limites. Précepte qu’il appliquera ensuite dans « l’écriture, la photo, la vie ». Il reste un temps dans l’armée qu’il quittera sous le prétexte de « toujours s’habiller pareil » dit-il avec humour. Il aura comme même eu le temps d’y pratiquer de la plongée, du parachutisme, de l’escalade. Des sports où le dépassement de soi est une règle absolue. Les années passent. Les projets et les rédactions également. Allo Comptoir, Cyanéa Press, Club Cigare, Grands Voyages du Monde, Bon Voyage, L’Art de Voyager, Gran Angular, Voyager Rando, Tour Hebdo, Version Femina, Vogue Russia, Tvzvezda Russie lui font découvrir de nombreux domaines photographiques et journalistiques. Au sein de Sipa Press, Visual Press Agency et Gamma-Rapho ou encore Randos Balades, ses spécialités sont aujourd’hui exclusivement le tourisme (dans toute sa diversité), la Sécurité Intérieure, la Défense, les sujets Armée et Justice, la santé. Faire des photos est pour lui son oxygène. Lorsqu’il parcourt le monde, il n’oublie jamais son boîtier. « Je pourrais partir sans bagage mais pas sans appareil ». En reportage, il ne se sépare jamais de son boîtier Nikon D5 avec lequel il avoue une réelle complicité. Un seul appareil lui suffit. Eric a dépassé la phase « matos » pour se concentrer sur l’essentiel, la photographie. Même en balade dans son quartier, il a toujours son Leica M dans la poche. Dans ses photos, Éric cherche finalement toujours à émouvoir et partager ses propres émotions.