Jean-Paul est né aux Batignolles. « Parisien pur porc », comme il aime à le répéter. Ses premiers clins d’oeil derrière l’objectif, il les fait dans une école photo un peu « classe » du VIIIe. Pendant les inter-cours, les élèves vont au café, où ils font la causette avec les reporters de Match, anciens du Vietnam ou d’Algérie. Assistant de photographes de mode, il apprend à jouer des projecteurs en studio, avant de faire ses premiers shootings pour des agences. Les grands noms de l’époque : Pauline’s, Glamour, Catherine Harlé et, déjà… Elite ! Deux mois aux « States » améliorent son anglais. Buffalo, puis Rochester, Etat de New-York, dans une école de mannequinat, John Robert Power School. Au retour, il est engagé à VSD. En 1978 : la grande époque. Au service photo, il est drivé par Georges Dambier en personne, star de la photo de mode des années soixante. Brassens, Ferré, Aznavour, Travolta, Meryl Streep, Paul McCartney, Jeanne Moreau, Johnny, Depardieu, aussi des monstres de la politiques aujourd’hui oubliés : Jean-Paul leur tire le portrait à tous. Mais VSD, ce sont aussi les paparazzi… Jean-Paul hante le Régine’s, rencontre Issei Sagawa, cannibale japonais, et fait les dernières photos de Bob Marley, devant sa clinique bavaroise. Il alimente en images Gala et Point de Vue. En 2007, le voilà à son compte, avec son magazine de voyage, Weva. Enfin dans le tourisme à plein temps. A son actif, Jean-Paul a visité plus d’une centaine de pays, et espère bien visiter tous les autres ! Très infidèle en photo, Jean-Paul est passé du Rolleiflex à Fuji, et songe à revenir à Nikon…
Par Dominique de la Tour