L’AJT en immersion à Marseille (1)

Photo ci-dessus : Marseille s’endort sous le regard bienveillant de la Bonne Mère, baignée par les dernières lueurs du jour. ©Caroline Paux

L’AJT a tenu son assemblée générale à Marseille, les 15, 16 et 17 novembre 2024. L’Office du Tourisme, des Loisirs et des Congrès nous avait concocté un programme riche en découvertes, mettant en avant les multiples facettes de la cité phocéenne. Entre aventure en plein air, plaisirs gourmands et initiatives écoresponsables, patrimoine et architecture, cinq circuits nous ont été proposés. Ils ont offert une immersion unique dans une ville aux mille visages.

L’AJT entre nature, saveurs et engagement durable

Nous vous présentons aujourd’hui trois des circuits. De la corniche aux calanques, à vélo ou à pied, nous avons mesuré à quel point Marseille est un terrain de jeu exceptionnel pour les amateurs de sport et de nature. Du marché du Vieux-Port aux cuisines les plus inventives, nous avons savouré un terroir généreux et une gastronomie ancrée dans les traditions méditerranéennes. Enfin, entre balades en barquette traditionnelle, cuisine solaire et fermes urbaines, nous avons découvert un tourisme responsable en pleine expansion, preuve que la ville s’engage pour un avenir plus durable.

1 - CIRCUIT NATURE

Oh, “putaing”, Marseille n’est vraiment pas plate !

Par François Rousselle

La Méditerranée est censée être horizontale, mais, juré, sur la tête de ma mère, Marseille ne l’est pas du tout. Elle a beau être une ville qui s’étire d’ouest en est le long de la mer, la cité phocéenne est loin d’être au mêmeniveau que la grande bleue ! Une observation empirique, faite à vélo et à pied, pendant des heures : ça n’arrêtepas de monter et de descendre.

Briefing par le patron de Fada Bike avant les premiers coups de pédale : « Restez groupés et tout ira bien ! » ©Philippe Bourget

« Tout ira bien », nous a juré le patron de Fada Bike, un loueur de vélo installé derrière le Vieux-Port. Le fada porte bien son nom : après une halte au palais du Pharo qui domine le port bouché par une sardine, il nous a ensuite emmené jusqu’à la Bonne-Mère, c’est-à-dire la basilique Notre-Dame de la Garde (en provençal Nòstra Dòna de la Gàrdia). Elle n’est située qu’à 149 mètres au-dessus de la mer mais ce sont des mètres qui méritent à tout pédaleur d’aller au paradis. Ça monte sec et les épingles à cheveux ressemblent à celles du Tourmalet. Reconnaissons quand même qu’une fois arrivé au sommet du piton calcaire sur lequel est juchée la sainte protectrice de la ville, la vue est magnifique. On admire les toits orangés et provençaux de la cité très pagaïo (en bon français “bordélique”), on distingue au loin les îles du Frioul et plus à l’est les calanques et on repère même le stade Vélodrome, l’autre temple marseillais. Quant à la descente vers la plage du Prado, avouons que ce n’est que du plaisir. Ou presque : les Marseillais conduisent aussi mal que les Parisiens, Code de la route en moins. Mêmes klaxons mais injures locales en plus.

Bon, pédaler jusqu'à la Bonne-Mère, à 149 mètres au-dessus de la Méditerranée, ce n’est pas la mer à boire. Mais la descente est quand même plus agréable que la montée ! ©Massimo Municchi
Ah, le stade Vélodrome ! “Droit au but” semble être la vraie devise de Marseille… © Philippe Bourget
Une corniche très américaine

Pour ceux d’entre nous qui ont connu Marseille il y a 20 ou 40 ans, le sentiment est étrange : rien n’a changé mais tout est différent. Le Vallon des Auffes, coincé entre deux falaises, est toujours bizarrement dominé par un vilain viaduc.Mais le bel endroit est resté un petit village provençal de pêcheurs : les cabanons colorés n’ont pas pris une ride et lespointus (bateaux de pêche) restent amarrés aux mêmes pontons. Certes le prix des bouillabaisses a considérablement augmenté mais le temps semble s’être arrêté : un bonheur pas si courant. Le littoral, lui, s’est transformé : la Corniche semble avoir considérablement rétréci ! Elle porte toujours le nom du président John-Fitzgerald Kennedy depuis 1963 (année de son assassinat) mais les trottoirs qui bordent la grande bleue se sontélargis et ont fait une large place aux joggeurs et autres rollers. Elle est même régulièrement interdite aux automobiles lors d’opérations “La voie est libre !”. Quant aux pistes cyclables, elles ont pas mal réduit les voies réservées aux engins thermiques. Pour les fadas à vélo que nous sommes devenus, c’est parfait.

Grâce aux pistes cyclables, c’est devenu un bonheur de pédaler le long de la corniche Kennedy, du palais du Pharo jusqu’à Callelongue. ©Lamy OTCM
Le petit village de pêcheurs du Vallon des Auffes n’a pas pris une ride depuis des années. Ici, on oublie la ville et on remonte le temps. ©Massimo Municchi
Un autre monde aux portes de la ville

On y pédale en effet sans crainte, en admirant sur notre gauche de somptueux bâtiments comme la villa Valmer (quifut la résidence d’été d’un fabricant d’huile d’olive) ou celle de Gaby Deslys (une vedette du music-hall des années vingt qui la légua à sa mort à la ville de Marseille après avoir jeté ses bijoux dans la mer) et sur notre droite les plages mythiques : celle des Catalans (bondée et beach-volley), du Prophète (apéros et djumbés) puis celle du Prado (large et herbacée). À partir de celle de la Pointe-rouge, les chosesse corsent un peu pour cause de rétrécissement de la chaussée.

Peu importe, le bonheur devient total. La ville semble s’être effacée et nous nous retrouvons dans un autre monde : celui de l’immuable village des Goudes, du pittoresque quartier du Mont-Rose puis enfin au bout du monde en atteignant Callelongue où le restaurant de la Grotte sait récompenser les pédaleurs ! Carpaccio de loup (le nom méditerranéen du bar), ceviche de pélamide (pêchée au largede l’île d’en face), thon rouge à cru ou salade de poulpe : vive la mer, vive Marseille !

Callelongue est la porte d’entrée des Calanques. Ici finit la ville et commence une autre aventure. ©Philippe Bourget
Au fil des promenades, on découvre les secrets de Marseille. L’immense ville n’en est pas une : elle est une succession de petits villages aux portes secrètes. ©Philippe Bourget
Même si les Calanques sont devenues très protégées depuis qu’elles sont devenues le 10e parc national de France, l’endroit reste magique et unique au monde. ©Philippe Bourget
Un lieu unique mais très réglementé

Ensuite, les choses sérieuses reprennent : on délaisse nos petites reines pour des chaussures à crampons. Et, évidemment, ça continue de monter. Et même un peu sec ! Mais après avoir dépassé l’arête qui surplombe Callelongue, c’est le spectacle d’un des plus beaux endroits du monde (selon moi) qui s’offre à nous : les Calanques.Trois couleurs ici, toutes aussi éblouissantes : le bleu de la mer, le blanc du calcaire et le vert des pins. Certes, depuis que le lieu est devenu en 2012 le 10e parc national, la liberté qui y régnait s’est quelque peu rétrécie, protection de la biodiversité oblige. C’est désormais sur terre (8 500 hectares) comme sur mer (43 500 hectares) une ZPF, une zone de protection forte. Autrement dit, on n’y fait pas ce qu’on veut.

Le gentil guide naturaliste qui nous accompagne possède des arguments de bon sens : l’endroit est collé à une métropole de près de 2 millions d’habitants et accueille 3 millions de visiteurs chaque année. Donc gaffe aux 140 espèces terrestres protégées et aux 60 espèces marines patrimoniales !

L’été, le parc peut être fermé par arrêté préfectoral en cas de risque d’incendie, le promeneur doit rester quelle que soit la saison sur les sentiers balisés pour ne pas piétiner la flore, les fumeurs sont priés de garder leur attirail au fond du sac, les chiens doivent être tenus en laisse, les escaladeurs ne peuvent plus grimper n’importe où afin de pas déranger la nidification des oiseaux, tout bivouac est formellement interdit et il faut désormais réserver sa place sur internet si l’on veut bronzer l’été à la calanque de Sugiton. Mais, bonheur, le naturisme dans la calanque des Pierres-Tombées, hier juste toléré est désormais officiellement autorisé depuis quelques mois !

La table d’orientation n’est pas très difficile à comprendre ! Derrière nous, la terre. Devant nous, la mer. Nous sommes au 7e ciel. ©Philippe Bourget
Un peu fatigués mais heureux : une journée magnifique à découvrir Marseille à vélo et à pied. ©Philippe Bourget

2 – CIRCUIT GASTRONOMIE

Marseille à déguster : entre terre, mer et pastis

Par Frédérique Hermine

Ce n’est pas parce que la cuisine provençale a cédé son rond de serviette à la gastronomie méditerranéenne qu’il faut oublier les fondamentaux. Difficile de passer à table sans des spécialités d’ici comme les pieds-paquets, les herbes de Provence, les 13 desserts de Noël, les panisses, les navettes, les oursinades l’hiver et bien sûr la bouillabaisse en toute saison.

Chaque matin, les pêcheurs du Vieux-Port rangent leur pêche du jour avec soin : dorades, rascasses, rougets… un vrai trésor de la Méditerranée. ©Frédérique Hermine
Qui veut mon beau poisson ?

Le circuit gastronomique se devait de commencer par le marché du vieux port, en bas de la Canebière, pour s’approvisionner en pêche du jour (dorades, rougets, rascasses, lottes, poulpes… ). Une dizaine de pêcheurs sont toujours installés sur ce quai de la Fraternité, au cul des bateaux, surveillés de haut par les mouettes qui attendent avec impatience le gueuleton de fin de partie. La criée qui a déménagé à Saumaty au nord-ouest de la ville, a été depuis longtemps reconvertie en théâtre.

Pâte de pois chiche frite ou au four

La poignée de poissonniers irréductibles profite désormais de l’ombrière miroir installée au-dessus de la place depuis 2013, année où Marseille a été déclarée Capitale européenne de la culture. En flânant, on peut aussi grignoter des panisses, galettes ou bâtonnets à la farine de pois chiche frits à l’huile d’olive pour un moelleux dedans, croustillant dehors. Ne surtout pas confondre, au risque de fâcher notre guide Christelle, avec la socca niçoise, à partir de la même pâte mais cuite au four. Le marché est ouvert tous les matins, à fréquenter plutôt en semaine. Le week-end, les lieux sont envahis par les marchands du temple plus ou moins locaux.

Le marché est ouvert tous les matins. ©Frédérique Hermine
Dans les ruelles du Panier, les murs parlent en couleurs. ©Antoine Rozès
Entre vieilles pierres et street art, le Panier raconte Marseille à sa façon. ©Antoine Rozès
Flâner dans le Panier, c’est suivre une galerie à ciel ouvert, au cœur de Marseille. ©Frédérique Hermine
Choisir sa légende

En sillonnant les ruelles du désormais célèbre Panier aux escaliers fleuris et aux murs relookés street art, on passe devant la célèbre pizzeria Le Vieux-Panier sur la place de Lenche avec une magnifique perspective sur Notre-Dame de la Garde, de l’autre côté du port. Un arrêt pour tchacher avec Michel qui surveille les fourneaux dans son microcomptoir de Navettes des Accoules, rue Caisserie. La navette, biscuit sec à la fleur d’oranger traditionnellement préparée pour la Chandeleur, est agrémentée d’une pincée de légendes. Elle aurait été inspirée par la barque qui aurait déposé sur le rivage phocéen les Saintes Maries. À moins que ce ne soit par la statue de la vierge retrouvée sur les bords du Lacydon. De quoi emboucaner les esprits. Vous pouvez aussi préférer une explication plus récente et iconoclaste, voire salace… Mais là, peuchère, je laisse Michel vous la raconter.

Pause devant et à l’intérieur de la boutique Les Navettes des Accoules. ©Frédérique Hermine

Entre four et comptoir, les artisans des Navettes des Accoules façonnent chaque jour ce biscuit emblématique de Marseille. ©Antoine Rozès
Chocolats à l’huile d’olive et bouillabaisse

Après un vagabondage dans ce quartier mythique, la dégustation suivante nous conduit sur les quais, dans la chocolaterie de L’Espérantin, juste derrière la Major, le temps d’une découverte éclair d’un bout de rameau d’olivier en chocolat (mention spéciale pour les espérantines vertes à base d’huile d’olive), mais également de tapenade, d’huile verte ardente et noire fruitée et d’une autre version des navettes, à trou et croustillante.

Et malgré des papilles déjà bien sollicitées, nous voilà attablés au restaurant Le Miramar sur les quais, côte touristes, pour une traditionnelle bouillabaisse qui a su se faire attendre comme tout bon Marseillais. Après la soupe de poissons accompagnée de croûtons frottés à l’ail et tartinés de rouille, les morceaux sont servis avec les pommes de terre cuites dans le bouillon.

Avant la dégustation, les explications, à la chocolaterie de l'Espéranto. ©Antoine Rozès
Une des spécialités de la chocolaterie de l'Espéranto. © Frédérique Hermine
Au Miramar, les poissons frais du jour sont présentés avant d’être cuisinés : authenticité garantie ! © Antoine Rozès
La bouillabaisse du Miramar : une référence marseillaise. © Antoine Rozès
Un petit jaune en digestif

Puis en plein après-midi, orpheline d’une sieste réparatrice, le vrai “pastis de Marseille” entre en scène à la Maison Yellow, aux Docks. Ce musée-bar-resto-concept store où l’on peut surfer sur les expériences anisées en jaune et bleu, a été créé et repensé cette année par le groupe Pernod-Ricard.

Outre l’histoire de cet apéritif devenu incontournable au bord de la Grande Bleue, on y apprend que le “pastis de Marseille” n’est pas une appellation géographique mais une recette à l’anisé plus prononcé et titrant au minimum 45 % vol. (pastis signifie mélange d’herbes et d’aromates en provençal). Une immersion dans la culture phocéenne en découvrant toute la gamme de petits jaunes et l’histoire du spiritueux si cher au visionnaire Paul Ricard avant de monter dans une mehari virtuelle pour s’imprégner à vive allure des ambiances de la ville, façon Taxi 1 a Taxi 5. Et nous bouclons ainsi le circuit à une allure moins effrénée pour préserver les estomacs sinon il n’y aurait « plus dégun. »

Aux Docks Village, plus de 1000m2 d’espace est consacré au pastis et à l’artisanat du sud. © Antoine Rozès
Le bar Maison Yellow, mêle créativité et convivialité dans une ambiance pop, sympa et délicieusement anisée. © Antoine Rozès
La salle de restaurant toute en nuances de vert… © Antoine Rozès
Au musée, découverte de l'histoire du pastis de Marseille. © Antoine Rozès
La déco très reconnaissable du musée de la Maison Yellow. © Frédérique Hermine
Une expérience en 4Dx à bord d'une méhari, nous plonge dans un Marseille en perpétuelle évolution. © Frédérique Hermine
3 – CIRCUIT TOURISME DURABLE

Marseille autrement : balade en barquette, vent marin et cuisine du (au) soleil

Par Élise Chevillard

Ce matin-là, les rayons du soleil se lèvent sur Marseille, la perle de la Méditerranée, qui se pare de son plus beau manteau vert. Pas question de polluer son air pur ! Un petit groupe commence son aventure à pied, direction le Vieux-Port. Le thème de cette journée ? Le tourisme durable.

Notre capitaine, nous invite à une balade côtière contemplative à bord de sa barquette rouge. ©Elise Chevillard
De la rade à la mer, une échappée en barquette

Une fois sur le Vieux-Port, le groupe se divise en deux. L’un se dirige vers l’éco-calanques, un bateau hybride fonctionnant à l’énergie solaire, tandis que les plus téméraires embarquent à bord d’une barquette traditionnelle. Ces « pointus », à la consommation extrêmement faible, glissent au ras de l’eau, légers comme des papillons.

Mathieu, notre capitaine, nous invite à une balade côtière contemplative à bord de sa barquette rouge. Doucement et presque sans bruit, nous découvrons la rade de Marseille. Notre vitesse de croisière ? Pas plus de 4 nœuds ! Les vagues frappent la coque du bateau avec un léger clapotis, comme pour applaudir notre choix.

Sur l’eau, nous croisons des paddles, des nageurs courageux, des avirons, des régates, ainsi que de grands bateaux qui font chahuter notre frêle embarcation.

Cap ensuite vers le château d’If et les îles du Frioul, un véritable sanctuaire naturel du Parc National des Calanques. La mer scintille sous le soleil, les voiliers profitent de la brise. Mathieu nous raconte l’histoire de ces barques, autrefois utilisées par les pêcheurs locaux et aujourd’hui reconverties en bateaux de plaisance. Le retour s’effectue par le vallon des Auffes avant de rejoindre le Mucem.

L’autre partie du groupe est montée dans l’Ecocalanque, un bateau qui fonctionne à l’énergie hybride grâce à des panneaux solaires ©Elise Chevillard
Nous sommes dans la barquette traditionnelle… ©Pascale Missoud
Passage devant le Palais du Pharo. ©Elise Chevillard
Contemplation sur l'eau du château d’If. ©Elise Chevillard
Cap vers les îles du Frioul, qui font partie du Parc National des Calanques. ©Elise Chevillard
Un déjeuner solaire au Présage

À 11h30, direction Le Présage, un restaurant unique en son genre, niché sur les collines marseillaises. Ouvert en juin, le restaurant a pris place dans un bâtiment, tout en rondeurs et entièrement en bois. Dans le jardin, un cuisinier s’affaire, cueillant des fleurs qui viendront agrémenter nos assiettes. Le grand chef d’orchestre ici ? Le soleil. Grâce à des miroirs qui concentrent la lumière, un four solaire transforme l’énergie du soleil en chaleur pour cuire des plats délicieux. Les produits locaux et des légumes récoltés directement sur place, sont soigneusement préparés. Au menu : kéfir maison, mijoté de cochon du Mont Ventoux, pêche du jour, brouillade de pleurotes et champignons et fudge choco-patate douce. Tel un hommage à la cuisine solaire, ce restaurant met en valeur la richesse de la nature marseillaise.

Sur les collines de Marseille, le Présage est un restaurant unique au monde qui fonctionne grâce à un four solaire. ©Elise Chevillard
On s'active dans les cuisines ! ©Pascale Missoud
De la terre à l’assiette : Terre de Mars

À 14h, nous reprenons la route vers Terre de Mars, une ferme urbaine située au sein du Mas des Gorguettes. Sur ses 2,5 hectares de terres cultivées, les légumes poussent dans le respect de la nature grâce à une agriculture durable. Début 2025, cette ferme déménagera à 800 mètres au-dessus du restaurant Le Présage. Son modèle de culture, cependant, restera inchangé. Terre de Mars incarne l’avenir de Marseille : une ville en constante évolution, toujours plus verte.

Installée depuis janvier 2015 dans le quartier de Sainte-Marthe, la vue sur Marseille de Terre de Mars est splendide. ©Pascale Missoud
Neopouss :  micro-pousses et grandes idées

Retour en centre-ville, dans le 5e arrondissement de Marseille, pour la dernière escale de cette journée : Neopouss, une ferme urbaine spécialisée dans la culture de micro-pousses comestibles. Ici, on élève des micro-pousses comme on élève des rêves. Et le rêve de Laura et Mathilde était de créer un espace dédié à cette culture innovante.

Tout a commencé il y a 8 ans, dans les allées d’un hypermarché où les deux jeunes femmes se sont rencontrées. Au fil des années, une amitié s’est tissée, et une idée a germé : remettre les mains dans la terre, tout en restant au cœur de la ville. Le projet Laura et Mathilde ? Pratiquer l’agriculture urbaine, en cultivant des micro-pousses, « le second stade de la pousse, juste après la graine germée », expliquent les deux fondatrices.  Les pousses sont cultivées à l’intérieur, sur des racks dans un espace vertical, afin d’optimiser l’utilisation de l’espace. Ce système permet une production durable tout en réduisant de 80 % la consommation d’eau par rapport à l’agriculture traditionnelle. Ces petites plantes, véritables bombes énergétiques, sont aussi des concentrés en vitamines et nutriments. Elles en contiennent jusqu’à 40 fois plus que les légumes adultes ! Neopouss’ Marseille proposera bientôt des ateliers et des dégustations de micro-pousses. Leur objectif est simple : rendre ce super-aliment accessible à tous !

Laura et Mathilde, productrices et engagées ont ouvert Néopouss’Marseille, une ferme urbaine et locale qui produit des micro-pousses. ©Elise Chevillard

Cette journée marseillaise s’achève. Elle aura laissé comme seule empreinte, celle de nouvelles idées, sans un souffle de carbone.

Mathieu propose des balades côtières contemplatives sur une barquette marseillaise traditionnelle. ©Elise Chevillard
Notre voyage en barquette s'achève devant le MUCEM ©Elise ChevillardNous passons devant le Vallon des Auffes. ©Elise Chevillard
ChevillardNous passons devant le Vallon des Auffes. ©Elise Chevillard
  • Mille fois merci à l’équipe de l’Office de Tourisme, des Loisirs et des Congrès de Marseille – Silvie Allemand et Anne Dallaporta – dont l’enthousiasme sans faille a permis d’offrir ce cadre magnifique de découvertes marseillaises. 
  • Lire “Une AG sous le soleil de Marseille
  • Bientôt sur le site, la seconde partie de notre reportage : Marseille, entre audace architecturale et patrimoine intemporel. 

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