Pourquoi les prix des vacances font du yoyo ? Un débat AJT/Salon mondial du tourisme

Yield management ? Revenu management ? C’est kif-kif : une appellation en tout cas pour mettre en mots à défaut de la rendre limpide la valse des chiffres. Celle qui génère les fluctuations parfois compréhensibles et parfois surréalistes des prix des voyages, des transports ou des séjours hôteliers.

Au Salon du Tourisme, édition 2018, l’AJT a réuni autour de Mathieu Sarfati (TV5 Monde) animateur du débat, trois yield managers et un représentant des usagers (*). Histoire d’essayer de comprendre. Ce fut partiellement le cas. Il s’agit pour les acteurs du tourisme d’établir un prévisionnel de leurs revenus sur l’année en tenant compte de leur nécessité de bloquer des places, des chambres, des circuits à l’avance. Et de prévoir autant que possible un équilibre financier entre les périodes creuses et les périodes les plus demandées.

Les yield managers, la plupart issus d’écoles de commerce ou ingénieurs car il faut savoir jongler avec les chiffres, ont tenté de convaincre l’assistance que le principe récompense les clients prêts à réserver tôt pour avoir les meilleurs prix. Ce qui, en parallèle, assure le remplissage des places d’avion, de train ou les chambres d’hôtel et donc l’éventuel manque à gagner des compagnies sur un exercice annuel. Logique. Tout le monde est content d’avoir un billet d’avion à 50 € en sachant que d’autres vont l’avoir, selon le jour voire l’heure de leur réservation à 200 €. L’inverse n’étant évidemment pas vrai ! Encore faut-il comparer ce qui est comparable et savoir si le tarif inclut une annulation possible, un bagage, un choix de siège etc. Moins logique sans doute, le fait que ces acteurs du tourisme, qui, par ailleurs sous-traitent avec des plates-formes de réservation, n’aient pas l’air de savoir véritablement comment ces plates-formes travaillent à leur tour avec ces tarifs… Ce n’est certes pas donné à tout le monde d’entrer dans ce monde chiffré et parfois algorithmé mais, comme le soulignait le représentant des usagers, la transparence et l’information font sensiblement défaut.

ED

(*) Marc Debrincat, Fédération nationale des associations d’usagers des transports (FNAUT),

Fredj Ferchiou, responsable yield moyen-courrier Air-France-KLM,

Gonzague de Gelis, responsable yield et production Jet Tours,

Olivier Cohn, directeur général Best Western…

(et Mathieu Sarfati, au centre sur la photo)

 

 

En cliquant ici, retrouvez le journal publié par l’AJT à l’occasion du Salon mondial du tourisme 2018

Et pour tous ceux qui n’ont pas pu assister au débat, en voici un extrait en vidéo

 

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