Photos et texte François Rousselle, juin 2023
Les parenthèses sont souvent enchantées. Ce jour-là, entre l’atterrissage à Bergen (Norvège) et l’embarquement sur le Polarlys (l’Express côtier Hurtigruten), il y a eu un temps mort de quelques heures.
Livré à moi-même comme les autres passagers, je décidais d’aller profiter du soleil de l’autre côté du port plutôt que de visiter la jolie petite ville. Allongé sur un ponton, je les vis arriver, les uns après les autres, garçons et filles, tous jeunes, parfois tatoués, toujours souriants.
Certains ont dessiné sur de petits carnets, d’autres se sont endormis près de leur amour, quelques courageux ont sauté dans l’eau à 7°. Ils étaient venus rendre hommage au dieu soleil après l’obscurité d’un long hiver.
Je n’ai pas regretté de n’avoir pas découvert la ville aux maisons de bois : j’avais assisté au bonheur et à l’arrêt du temps.