Terres de surprises en Val-d’Oise

Le conseil d’administration de l’AJT était invité de Val-d’Oise Tourisme, offrant ainsi une l’opportunité de découvrir cette région souvent méconnue. Ce département, véritable écrin de trésors historiques et culturels, a su surprendre et séduire par la richesse et la diversité de son patrimoine.

Par Frédéric Cheutin

Le CA de l'AJT au pied de la tour du Château de La Roche-Guyon
Le bureau de l'AJT au pied de la tour du Château de La Roche-Guyon
Le Val-d’Oise, entre urbain et histoire

Le conseil d’administration de l’AJT était récemment l’invité de Val-d’Oise tourisme, une occasion unique de découvrir une région méconnue mais riche en trésors historiques et culturels. Si proche de Paris et pourtant si dépaysant, voilà comment se définit le Val-d’Oise. Ne vous laissez pas tromper par l’image des villes nouvelles surgies dans les années 1970 comme Cergy-Pontoise, Sarcelles, Gonesse ou Villiers-le-Bel. Ici, l’urbain, parfois très dense, côtoie harmonieusement l’histoire et la campagne.

L'arrivée à Cergy-Préfecture, gare du RER A, peu engageante actuellement pour cause de travaux…
… à quelques kilomètres de là, la campagne, les arbres, le printemps !
Le Vexin français, terre historique

Ce contraste est particulièrement frappant à l’ouest du département, dans le Vexin français. Cette région marque historiquement la frontière avec la Normandie depuis l’an 911, lorsque Charles III le Simple, pour protéger Paris des raids vikings, céda l’ouest de l’ancienne terre des Véliocasses à Rollon, leur chef. Le traité de Saint-Clair-sur-Epte officialisa cette cession et permit aux “Normands” récemment installés de se convertir au christianisme et de protéger Paris en contrôlant la Seine. L’Epte devint alors la frontière officielle entre le royaume franc et le nouveau duché normand.

Une rencontre sous le signe de la culture et du tourisme

C’est dans ce cadre baigné d’histoire et de culture que le conseil d’administration de l’AJT a été accueilli par Val-d’Oise tourisme les 19 et 20 mars derniers. L’occasion de rencontrer dans les grandioses écuries du château de La Roche-Guyon, les acteurs locaux du tourisme. Et il n’en manque pas ! L’occasion aussi de faire le point sur les grands événements de la saison touristique en Val-d’Oise cette année. À commencer par la célébration des 30 ans du Parc naturel régional du Vexin français. Ce parc, véritable écrin naturel composé de collines, rivières, bosquets et prairies, est un des quatre parcs naturels régionaux d’Île-de-France. a été le premier parc naturel régional labellisé “Pays d’Art et d’Histoire”.

L’équipe de Val d’Oise Tourisme avait organisé la journée annuelle dédiée aux acteurs et décideurs touristiques au Château de la Roche-Guyon. Jouréne à laquelle le bureau de l'AJT était invité.
Julien Bachard, président de Val d’Oise Tourisme et conseiller départemental, a prononcé le discours d’ouverture de cette journée tourisme..
L’auberge Ravoux, lieu emblématique de la vie de van Gogh

Parmi les moments forts de cette année figurent les 40 ans du rachat de l’Auberge Ravoux par Dominique-Charles Janssens. Véritable lieu de pèlerinage pour les admirateurs de van Gogh, c’est ici que le célèbre peintre a passé ses derniers instants. Des expositions sont prévues dans ce lieu historique, minutieusement reconstitué à l’identique de ce qu’a connu van Gogh à la fin de sa vie. Sa minuscule chambre de 7 mètres carrés, dépourvue de tout luxe, impressionne par sa simplicité émouvante. Cette année marque également les 70 ans du tournage du film hollywoodien “La vie passionnée de Vincent van Gogh”, avec Kirk Douglas, dont certaines scènes ont été filmées à l’Auberge Ravoux, une première hors studios.

L’auberge Ravoux, où habitait van Gogh, est devenue un lieu de mémoire. Son rachat par Dominique-Charles Janssens, fête ses 40 ans cette année.
L’escalier et la porte ouverte donnant sur la chambre n°5 de l’Auberge Ravoux, où Vincent Van Gogh a vécu durant les 70 derniers jours de sa vie et où il est décédé. (Photo prise en 2018 ; aujourd'hui, la prise de photographies y est interdite.)
La maison du docteur Gachet rouvre ses portes

À noter également la réouverture de la maison du docteur Gachet au public depuis le samedi 29 mars. Entièrement réaménagée, elle plonge désormais les visiteurs dans l’intimité de Vincent van Gogh et de la famille Gachet, le médecin local qui fut son protecteur et principal acheteur de ses œuvres. Une anecdote témoigne de la méconnaissance de son talent à l’époque : une de ses toiles aurait servi à combler un trou dans le grillage d’un poulailler. D’autres furent refusées par des paysans du village. Une habitante aurait même reproché à son mari de ne pas avoir demandé la brouette, utilisée par le peintre pour transporter ses œuvres et son matériel de peinture, plutôt qu’un tableau proposé par le peintre en remerciement d’un café offert la veille.

Autres événements culturels marquants 2025
  • En parallèle, le Château d’Auvers propose jusqu’au 2 novembre l’exposition « Van Gogh, ses derniers voyages », explorant les quatre dernières années de l’artiste à travers une riche collection d’œuvres, d’estampes et de reproductions issues du Van Gogh Museum. La scénographie, enrichie de nouveautés, retrace l’évolution du peintre depuis son environnement parisien jusqu’à son séjour à Arles.
  • À l’est du département, l’Office de Tourisme d’Enghien-les-Bains célébrera ses cent ans dès le 17 mai, avec un été rythmé par le “Festiv’été” et un hiver animé par le retour du village de Noël.
  • À Guiry-sur-Seine, le Musée archéologique propose jusqu’au 28 décembre une exposition intitulée “Agatha Christie en quête d’archéologie”.
  • À Argenteuil, la basilique Saint-Denys organisera une ostension exceptionnelle de la Sainte Tunique du Christ du 18 avril au 11 mai.
  • Enfin, à Mériel, au musée Jean Gabin, les admirateurs de Jean Gabin et Louis de Funès pourront admirer de nouvelles expositions consacrées à ces deux monstres sacrés du cinéma.

Balade à Auvers-sur-Oise

L’Histoire dans toutes ses composantes marque largement le Val-d’Oise. À Auvers-sur-Oise, c’est dans les derniers pas de Vincent van Gogh qu’on marche littéralement aujourd’hui. Ses œuvres, représentant les principaux monuments du village, sont exposées fièrement devant ces mêmes édifices, créant un clin d’œil vivant entre passé et présent, séparés pourtant de 135 années.

L'escalier d'Auvers est toujours présent.
Le tableau de van Gogh peint en 1890.
La célèbre église d'Auvers-sur-Oise n'a pas perdu de son allure !
Le séjour prolifique de van Gogh à Auvers-sur-Oise

Lors de son séjour à Auvers-sur-Oise, entre le 20 mai et le 29 juillet 1890, van Gogh a peint pas moins de 74 tableaux. Peut-être davantage encore, puisque ce chiffre ne comptabilise que les œuvres retrouvées et authentifiées. À quelques pas de l’auberge où il a résidé, il repose aujourd’hui au côté de son frère Théo, dans des tombes simples recouvertes de lierre. Consciente de l’importance profonde des liens fraternels qui les unissaient dans la vie, l’épouse de Théo a souhaité que les deux frères soient réunis dans la mort. Aujourd’hui, ces tombes sont recouvertes de lierre qui les unit symboliquement. C’est devenu un véritable lieu de pèlerinage pour les admirateurs du peintre.

Pourtant, le plus grand peintre de son époque a été privé des derniers secours de l’Église au moment de sa mort. Protestant et ayant mis fin à ses jours, van Gogh s’est vu refuser par le curé catholique local la célébration d’une messe d’obsèques. Heureusement, un prêtre voisin a accepté de célébrer une bénédiction en sa mémoire.

Des milliers de personnes se recueillent chaque année sur la tombe de Vincent van Gogh et de son frère Théo. Des tombes simples, recouvertes de lierre.

Auvers-sur-Oise, havre des artistes

En parcourant aujourd’hui les rues d’Auvers-sur-Oise, on ressent vite combien ce village, accessible dès l’époque en train depuis Paris – un exploit pour l’époque ! – était un véritable havre de paix pour les artistes. Ici, ils pouvaient s’adonner à leur art en toute liberté. Dans les pas de Vincent van Gogh ont marché par la suite Paul Cézanne, Camille Pissaro, Berthe Morisot ou encore Charles François Daubigny. Cette tradition artistique et cette quête de liberté se poursuivent aujourd’hui à travers des expositions et de nombreux événements marquant l’année culturelle d’Auvers-sur-Oise.

Les rues d’Auvers-sur-Oise, tranquilles. Un havre de paix !

De l’Auberge Ravoux à la maison du docteur Gachet, en passant par les ruelles du village et les paysages immortalisés sur toile, chaque pas nous rapproche de Van Gogh. Une balade émouvante, dans un décor resté presque intact depuis 1890. ©d’Anne Inquimbert

Au château d’Hérouville, la musique est bonne

La peinture n’est pas le seul art à avoir façonné le Vexin français.

La musique, la chanson se sont aussi inscrites dans son histoire au tournant des années 1960. Très précisément au château d’Hérouville que Jean Taxis, un de ses trois propriétaires, que nous remercions, nous a fait, lui-même, découvrir. Un privilège rare, car le château ne se visite pas !

Édifié en partie au Moyen Âge, le château d’Hérouville a été réaménagé au XVIIIe siècle. Dans sa cour, entre les bâtiments abritant jadis les écuries d’un relais de poste, se trouve un gigantesque pédiluve-abreuvoir pour les chevaux. Derrière, un vaste parc de 17 000 m² défriché peu à peu, notamment avec l’aide de volontaires voisins, une piscine à restaurer et une tour sur une île circulaire bordée par un fossé rempli d’eau. La légende raconte que si la barque qui en permettait l’accès était côté tour, la plus élémentaire discrétion invitait à s’en éloigner.

Notre hôte, Jean Taxis, nous montre le château d’avant…

Le château est composé de plusieurs ailes et bâtiments ainsi qu’une tour au fond du parc.

Un haut lieu artistique mondialement reconnu

Vu de l’extérieur, le château, qui fut autrefois le refuge amoureux de Frédéric Chopin et George Sand, n’a rien d’impressionnant : une aile sud relativement préservée, une aile nord très endommagée, et un corps central disparu. Cédé par la fille de Colette au compositeur Michel Magne, célèbre pour les musiques de Fantomas, Angélique ou des Tontons flingueurs, le château d’Hérouville est progressivement restauré par ses nouveaux propriétaires (300 000 € issus du Loto du patrimoine vont être affectés à l’aile nord). Le lieu abrite pourtant un secret : des studios d’enregistrement figurant parmi les cinq meilleurs au monde grâce à leur acoustique unique, identifiable immédiatement par les professionnels les plus exigeants.

Jean Taxis nous fait découvrir l’incroyable histoire de ce studio mythique où tant de légendes mondiales du rock ont enregistré.

Sous l’impulsion de Michel Magne, le château devient un haut lieu artistique. On est en 1962. Tragédie en 1969. L’aile nord brûle. Le compositeur a alors une idée de génie : installer un studio d’enregistrement dans les combles de l’aile sud. La sonorité de cet espace baptisé George Sand de 100 m² avec une hauteur sous plafond de 6 m est exceptionnelle. Très vite le succès est au rendez-vous.

Les plus grands noms des années soixante et 70 se pressent dans ce lieu d’exception, à l’abri du stress et cadre de fêtes mémorables. Elton John, dont le piano Steinway est toujours sur place, y enregistre Honky Château que l’on pourrait traduire par « Château-bastringue », référence directe à l’ambiance du lieu. C’est sur ce même piano qu’Elton John enregistrera Candle in the wind. David Bowie, Pink Floyd, Iggy Pop, Cat Stevens, Fleetwood Mac, Mick Ronson, Bill Doggett, Rex Foster ou, encore, les Bee Gees y séjourneront.

Coin tranquille au fond du studio…
Une une petite salle fermée dans le studio pour les enregistrement voix
Instrument star du studio, le piano sur lequel Elton John a joué pour l’enregistrement de trois de ses albums.

Dans l’escalier menant au studio d’enregistrement George Sand les Bee Gees, séduits par l’acoustique, enregistreront les vocalises de Stayin’ alive, deux millions d’albums vendus par semaine. 

Côté français, Hérouville a accueilli des artistes comme Claude Nougaro, Michel Polnareff, Jacques Higelin ou… Patrick Coutin qui y enregistre son succès J’aime regarder les filles

Dans le salon Elton, la cheminée arbore les portraits d’Elton John et d’Iggy Pop, témoins du passé musical du château.
Tous ces disques ont été enregistrés au château d’Hérouville.
Sur une commode, une photo rappelle que le grand David Bowie est venu, lui aussi enregistrer au château.
Dans cet escalier, menant au studio George Sand,les Bee Gees ont enregistré certains chœurs de leur album Stayin’ alive
Renaissance d’un lieu mythique

Au début des années 1970, les studios tournent à plein régime : 20 heures sur 24. Puis vient le temps des difficultés financières, du déclin et de la fermeture en 1985. Aujourd’hui, l’heure est à la renaissance. Porté depuis 2015 par Jean Taxis, un acousticien, Thierry Garacino et Stéphane Marchi, le projet de rendre vie au château avance. Le studio « George Sand » est rénové dans le respect de l’existant tout en étant doté d’équipement technique de pointe comme la cabine d’enregistrement situé à l’étage en dessous. La chaîne Arte y a enregistré plusieurs sessions live de Gregory Porter, Metronomy, Sting ou encore Melody Garbot. Deux autres studios, plus petits, sont en cours d’aménagement. Des chambres sont aménagées, la cuisine a repris du service… Peu à peu, le château reprend vie et, avec lui, le rêve de Michel Magne qui finira sa vie tragiquement dans un hôtel de Cergy.

La régie ultramoderne, a été conçue par un maître acousticien.
Du gravier pour célébrer la démocratie

Autre anecdote historique, du gravier de la cour du château d’Hérouville a été officiellement offert par Emmanuel Macron à son homologie portugais lors d’un voyage officiel à Lisbonne. Surprenant ? Pas tant que ça. C’est sur ce gravier qu’avaient été enregistré en 1971 le bruit de bottes accompagnant la chanson de Francisco Fanhais « Grândola, Vila morena ». Diffusée à la radio portugaise, c’est le signal qu’attendaient les militaires du Mouvement des Forces armées pour déclencher les opérations qui renverseront la dictature de Salazar. Et ramèneront la démocratie.

Autrefois repaire d’artistes mondialement connus comme Elton John, David Bowie ou encore les Bee Gees, le château renaît aujourd’hui grâce à une restauration passionnée. Un voyage unique entre patrimoine, anecdotes rock et renaissance culturelle. ©Anne Inquimbert

Villarceaux, trésors aux confins du Vexin

De château, il en est encore question à Villarceaux, un immense domaine de 63 hectares aux confins des Vexin français et normand. Tout y est : tour du Moyen Âge, manoir du XVIIe siècle qui abrita les amours de Ninon de Lanclos avec Louis de Mornay, marquis de Villarceaux, château meublé du XVIIIe entretenu par la région Île-de-France et immenses jardins Renaissance. Ses étangs et ses canaux sont alimentés par 32 sources ! Un peu plus loin, une ferme biologique appartenant à la fondation suisse Charles Léopold Mayer pour le Progrès humain s’étend sur 600 hectares.

Situé au cœur du Parc naturel régional du Vexin français, le domaine régional de Villarceaux nous invite à un fabuleux voyage dans le temps. ©Patricia Colmant

Château de La Roche-Guyon, une sentinelle entre Normandie et Île-de-France

Dernière étape marquante de notre séjour en Val-d’Oise : la découverte du château de La Roche-Guyon. Et quel château ! Impressionnant, à moitié troglodytique, adossé à une falaise surplombant majestueusement la Seine. Juste en face, s’étendent les Yvelines, accessibles autrefois par un pont aujourd’hui disparu.

Le château de La Roche-Guyon et son donjon.

En réalité, parler du château de La Roche-Guyon, c’est évoquer trois constructions successives. Le premier château, bâti à mi-falaise au Xe siècle, protégeait alors la frontière formée par l’Epte, qui séparait le royaume franc du duché de Normandie. Ce duché turbulent, représenté notamment par Guillaume le Conquérant qui prit l’Angleterre en 1066, imposait aux souverains capétiens une vigilance constante. Vers l’an 1100 fut ainsi édifiée une imposante tour de surveillance de 40 mètres au sommet de la falaise, accessible par un très long escalier souterrain creusé dans la roche. Malgré une réduction de hauteur due à la Révolution française, cette tour reste spectaculaire, protégée par un fossé impressionnant taillé directement dans la falaise sur son côté le moins protégé. On peut aujourd’hui encore en deviner la trace.

Circulaire, de 35 mètres de haut et de 12 mètres de diamètre, le donjon a des murs de 3 mètres d’épaisseur, en surplomb de la Seine

L’escalier menant au donjon a été creusé dans la craie… Il est assez raide !

Le temps des transformations

La chute de Château-Gaillard, principale place forte normande sous le règne de Philippe-Auguste conduira à moins de tensions dans la région. Ce qui se traduit par une modification sensible du château de La Roche-Guyon avec la construction d’un autre château, en bas de la falaise, plus confortable. De grandes terrasses soutenues par des arcades et de vastes écuries y sont aménagées. En 1659, la propriété passe à la famille de La Rochefoucauld, qui en demeure propriétaire encore aujourd’hui, même si la gestion a été confiée pour 99 ans au conseil départemental du Val-d’Oise.

Avec les La Rochefoucauld commencent les grands changements architecturaux destinés à moderniser les lieux tout en conservant certains aspects médiévaux. Ainsi apparaissent des communs rénovés, d’immenses écuries rappelant celles de Chantilly, couronnées d’une statue équestre due au sculpteur Jamay, ainsi qu’une majestueuse grille surmontée de la couronne ducale des La Rochefoucauld. En 1733, une spectaculaire entrée baroque est percée dans les remparts, menant à des salons d’apparat et à une bibliothèque riche de 15 000 ouvrages. Hélas, les meubles ont été vendus au fil du temps et la collection de livres dispersée en 1987. Subsistent cependant quatre magnifiques tapisseries du couronnement d’Esther commandées par la duchesse d’Enville, en 1767, quelques rares papiers peints chinois du XVIIIe siècle et les ruines d’un théâtre creusé dans la roche, qui devraient prochainement renaître.

Le château, classé au titre des monuments historiques.
Bienvenue au château !
Le château est situé au pied d'une falaise de craie.
Début de la visite par un grand escalier.
Quatre magnifiques tapisseries du couronnement d'Esther commandées par la duchesse d’Enville ont été retrouvées.
Tous les livres que comptait la bibliothèque ont été dispercés…
Voyages dans le temps

Lors d’une promenade à travers le château, on découvre également des chapelles troglodytiques dont l’une remonterait au IIIe siècle, accueillant les premiers chrétiens du Vexin, évangélisé par saint Nicaise. À mi-falaise, un impressionnant pigeonnier témoigne d’une époque prospère où ses 2 400 pigeons produisaient un précieux guano utilisé pour enrichir les terres et un vaste jardin de quatre hectares au bord de la Seine.

Une chapelle creusée dans la craie.
Dans le pigeonier aujourd'hui vide.

Créé en 1741, classé aujourd’hui « jardin remarquable », ce lieu unique combine à merveille les styles français et potager. Il a été rouvert au public en 2007 après des années d’abandon.

Du haut du donjon, la vue sur le jardin à la française est superbe !
La vie sur La Roche-Guyon est privilégiée au sommet du donjou.

Visiter le château de La Roche-Guyon peut s’apparenter à un voyage dans le temps. Le célèbre auteur de bandes dessinées Edgar P. Jacobs l’a parfaitement compris en situant ici l’aventure temporelle de son héros Philipp Mortimer dans “Le Piège diabolique”, embarqué dans une machine à remonter le temps et pris entre les époques, de la Préhistoire, du Moyen Âge et d’un futur proche : « Stassion 3. Direcsion Pari Santre ». Les célèbres souterrains (« boves ») du château abritent d’ailleurs une réplique de cette fascinante machine à remonter le temps dissimulée au cœur de la falaise.

Heureusement, nul besoin de risquer un tel voyage : une simple promenade suffit pour traverser les époques et vivre intensément l’histoire de ce lieu exceptionnel. Et c’est moins risqué.

Un grand merci à Justine Blain et Marie-Valérie Vavasseur de Val-d’Oise Tourisme pour leur accompagnement et la belle organisation de ce programme découverte.

Photographies : ©Caroline Paux

Une machine à remonter le temps au bout des “boves” du château…
On découivre l'histoire du château sous terre, dans les "boves.
Les galeries sont longues mais bien éclairées…

Troglodytique, médiéval, majestueux… le château de La Roche-Guyon, hors du commun, nous a offert une véritable plongée dans le temps, des souterrains creusés dans la roche aux jardins remarquables en passant par les salons d’apparat. ©Anne Inquimbert

Oyez, oyez, braves gens, damoiselles et damoiseaux, souriez !
L’AJT fait son Moyen Âge en mode IA…

En ce jour de visite au château de La Roche-Guyon, l’équipe AJT a découvert les pouvoirs d’un photomaton d’un genre nouveau. Grâce à la magie de l’intelligence artificielle, nous nous sommes métamorphosés en preux chevaliers, en dames élégantes et même en Robin des bois des temps modernes.

Point de tournois épiques ni de rires cristallins, mais des images saisissantes, figées à jamais dans le temps. Les armures étincelantes, les robes d’époque et les arcs redoutables ont pris vie sur les écrans, pour le plus grand plaisir des visiteurs. Entre étonnement et éclats de rire, chacun découvrait avec émerveillement son double médiéval en image. Ainsi, la technologie a permis de faire revivre l’histoire, le temps d’un clic, offrant un spectacle original et mémorable. Un souvenir joyeux et délicieusement décalé !

Les reconnaissez-vous ?

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