Saluons notre consœur et membre de l’AJT, dont le livre vient récemment de paraître aux Editions Creaxion. Dans ce récit intime, Josette Sicsic se retourne sur son enfance et questionne ce passé, là-bas, de l’autre côté de la Méditerranée. Les souvenirs reviennent, entre la ville de Tlemcen où enseignait son père en 1956 et ces plages algériennes où s’écoulait la vie, insouciante, sans doute, mais qui portait peut-être aussi les germes d’une déchirure à venir… le retour.
La lecture est émouvante, drôle, pudique, parfois déchirante. On ne plonge pas indemne dans les tourments de cette histoire, de son histoire, entre bribes de mémoire joyeuse et douloureuse. Dans une catharsis salvatrice, Josette Sicsic oscille entre vérités et retenue, tant la part de subconscient enfouie par les années en Algérie est aussi porteuse de souffrance intime et de violence.
Le récit bascule aussi du côté d’Hyères, où la famille se réfugia et tenta de souder les liens, histoire de colmater les blessures qui toujours, affleurent. Un livre à lire sans tarder pour toucher l’intime d’une vie partagée entre là-bas et ici.